
L’année 2025 s’annonce comme une période charnière pour les investisseurs immobiliers en quête de solutions fiscalement avantageuses et rentables. Dans un contexte économique en constante évolution, le statut de Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP) se distingue par ses atouts considérables. Ce régime fiscal, particulièrement adapté aux investisseurs souhaitant diversifier leur patrimoine, offre des perspectives intéressantes en termes d’optimisation fiscale et de rendement. Avec des règles spécifiques et des avantages notables par rapport à d’autres formes d’investissement locatif, le LMNP mérite une analyse approfondie pour tout investisseur averti préparant ses stratégies d’investissement pour 2025.
Comprendre les fondamentaux du statut LMNP en 2025
Le statut de Loueur en Meublé Non Professionnel représente une option privilégiée pour les investisseurs immobiliers qui souhaitent optimiser leur fiscalité tout en générant des revenus locatifs. Ce régime s’adresse aux propriétaires qui louent des biens immobiliers meublés sans que cette activité constitue leur profession principale. Pour être considéré comme LMNP en 2025, les revenus générés par cette activité ne doivent pas dépasser 23 000 euros par an ou représenter plus de 50% des revenus globaux du foyer fiscal.
L’une des caractéristiques fondamentales du statut LMNP réside dans sa classification fiscale. Les revenus issus de la location meublée sont considérés comme des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC) et non comme des revenus fonciers. Cette distinction offre des avantages fiscaux substantiels, notamment en matière d’amortissement du bien et des meubles, permettant de réduire significativement la base imposable.
En 2025, les investisseurs LMNP pourront choisir entre deux régimes d’imposition : le régime micro-BIC ou le régime réel. Le régime micro-BIC s’applique automatiquement lorsque les recettes annuelles ne dépassent pas 77 700 euros, avec un abattement forfaitaire de 50% sur les revenus locatifs. Le régime réel, quant à lui, permet de déduire les charges réelles et d’amortir le bien, ce qui peut s’avérer très avantageux pour les investissements de plus grande envergure.
Les évolutions législatives impactant le LMNP en 2025
L’environnement législatif entourant le statut LMNP connaît des ajustements réguliers. En 2025, plusieurs modifications sont attendues. La loi de finances prévoit notamment une révision des seuils d’application du régime micro-BIC, avec une possible revalorisation pour s’adapter à l’inflation. De même, les conditions d’application de la TVA pour les locations meublées pourraient être précisées, particulièrement pour les locations de courte durée.
Les règles concernant l’amortissement des biens en LMNP feront l’objet d’une attention particulière. La durée d’amortissement des immeubles reste généralement fixée entre 25 et 33 ans, tandis que les meubles et équipements peuvent être amortis sur des périodes plus courtes, variant de 5 à 10 ans selon leur nature. Cette possibilité d’amortissement constitue l’un des atouts majeurs du régime LMNP, permettant de créer un déficit fiscal comptable sans impact sur la trésorerie.
- Seuil de revenus pour le statut LMNP : 23 000 euros annuels ou moins de 50% des revenus globaux
- Plafond du régime micro-BIC : 77 700 euros avec abattement forfaitaire de 50%
- Durée d’amortissement immobilier : entre 25 et 33 ans
- Durée d’amortissement mobilier : entre 5 et 10 ans
En 2025, les investisseurs devront rester vigilants quant aux obligations déclaratives spécifiques au LMNP. Une déclaration professionnelle annuelle (formulaire n°2031) sera requise pour les contribuables optant pour le régime réel, accompagnée d’une déclaration de revenus classique. Cette rigueur administrative, bien que contraignante, reste le prix à payer pour bénéficier des avantages fiscaux considérables offerts par ce statut.
Analyse comparative: LMNP versus autres options d’investissement immobilier en 2025
Face à la diversité des options d’investissement immobilier disponibles, le statut LMNP se distingue par ses caractéristiques uniques. Comparé à la location nue, traditionnellement imposée dans la catégorie des revenus fonciers, le LMNP offre une flexibilité fiscale supérieure. Alors que les revenus fonciers bénéficient d’un abattement forfaitaire limité à 30% en régime micro-foncier, le régime micro-BIC applicable au LMNP permet un abattement de 50%, réduisant considérablement l’assiette imposable.
La comparaison avec le statut de Loueur en Meublé Professionnel (LMP) révèle des différences substantielles. Le statut LMP, qui s’applique lorsque les recettes locatives dépassent 23 000 euros et représentent plus de 50% des revenus du foyer fiscal, permet certes de déduire les déficits de l’ensemble des revenus, mais implique des contraintes administratives plus lourdes, notamment l’affiliation obligatoire au Régime Social des Indépendants (RSI) avec les cotisations sociales afférentes.
Par rapport aux dispositifs de défiscalisation comme le Pinel ou le Denormandie, dont l’extinction progressive est programmée jusqu’en 2025, le LMNP présente l’avantage de la pérennité. Ces dispositifs temporaires offrent des réductions d’impôt immédiates mais limitées dans le temps, tandis que le LMNP propose une stratégie d’optimisation fiscale sur le long terme grâce au mécanisme d’amortissement, sans limitation de durée autre que celle de l’amortissement lui-même.
Performances financières comparées
En termes de rendement, les investissements en LMNP affichent généralement des performances supérieures. Selon les données du marché immobilier, le rendement brut moyen d’un investissement en location meublée se situe entre 4% et 7% en 2025, contre 2,5% à 4% pour la location nue dans des zones comparables. Cette différence s’explique notamment par les loyers plus élevés pratiqués en meublé, justifiés par le service supplémentaire offert aux locataires.
La Société Civile Immobilière (SCI), souvent utilisée pour la gestion patrimoniale, présente des avantages en termes de transmission et de partage familial, mais s’avère généralement moins avantageuse fiscalement que le LMNP pour la génération de revenus locatifs. Une SCI à l’impôt sur le revenu ne permet pas l’amortissement des biens, tandis qu’une SCI à l’impôt sur les sociétés implique une fiscalité sur les plus-values potentiellement plus lourde lors de la revente.
- Rendement brut moyen en LMNP : 4% à 7%
- Rendement brut moyen en location nue : 2,5% à 4%
- Abattement en micro-BIC (LMNP) : 50%
- Abattement en micro-foncier (location nue) : 30%
La résidence gérée (étudiante, senior, touristique) constitue une variante intéressante du LMNP, offrant une gestion simplifiée grâce à l’intervention d’un exploitant professionnel. Ce type d’investissement permet de bénéficier du statut LMNP tout en limitant les contraintes de gestion quotidienne, avec toutefois une rentabilité parfois diminuée par les frais prélevés par le gestionnaire. En 2025, ce segment devrait continuer à attirer les investisseurs recherchant un équilibre entre rendement et tranquillité.
Stratégies d’optimisation fiscale via le LMNP en 2025
L’optimisation fiscale constitue l’un des principaux attraits du statut LMNP. La stratégie fondamentale repose sur le mécanisme d’amortissement, véritable pilier de ce régime fiscal. En 2025, les investisseurs avisés pourront continuer à déduire de leurs revenus locatifs une fraction du prix d’acquisition du bien immobilier et du mobilier, créant ainsi un déficit comptable qui réduit significativement, voire annule, l’imposition sur les loyers perçus.
La première étape d’une stratégie d’optimisation efficace consiste à déterminer judicieusement la base amortissable. Celle-ci comprend le prix d’acquisition du bien hors terrain (le terrain n’étant pas amortissable), les frais de notaire, les droits d’enregistrement et les éventuels travaux d’amélioration. Une répartition précise entre la valeur du terrain et celle du bâti est primordiale, généralement établie sur une base de 20% pour le terrain et 80% pour le bâti en zone urbaine, proportions qui peuvent varier selon la localisation.
Le choix du régime d’imposition représente un levier stratégique majeur. En 2025, l’option pour le régime réel s’avérera particulièrement avantageuse pour les biens dont les charges réelles et l’amortissement dépassent l’abattement forfaitaire de 50% du régime micro-BIC. Cette option, qui doit être formulée explicitement auprès de l’administration fiscale, engage l’investisseur pour une période minimale de deux ans, renouvelable tacitement.
Planification des amortissements et gestion des travaux
La planification des amortissements constitue un art subtil dans la gestion d’un investissement LMNP. Les taux d’amortissement linéaire généralement appliqués sont de 2% à 4% pour l’immobilier (soit 25 à 50 ans) et de 10% à 20% pour le mobilier (soit 5 à 10 ans). Une stratégie affinée consiste à différencier les composants du bien (toiture, façade, installations techniques) pour leur appliquer des durées d’amortissement spécifiques, optimisant ainsi le profil fiscal de l’investissement.
La gestion des travaux représente un autre élément stratégique. En LMNP, la distinction entre travaux d’amélioration (amortissables) et travaux d’entretien (déductibles immédiatement) revêt une importance capitale. En 2025, les travaux liés à la performance énergétique bénéficieront probablement d’incitations fiscales supplémentaires, offrant une double opportunité : améliorer l’attractivité locative du bien tout en optimisant sa structure fiscale.
- Taux d’amortissement immobilier : 2% à 4% (25 à 50 ans)
- Taux d’amortissement mobilier : 10% à 20% (5 à 10 ans)
- Répartition terrain/bâti en zone urbaine : environ 20%/80%
- Engagement minimal au régime réel : 2 ans
La création d’une société dédiée peut constituer une stratégie avancée pour certains investisseurs. Une SARL de famille optant pour l’impôt sur le revenu permet de conserver les avantages du statut LMNP tout en facilitant la transmission patrimoniale. Cette structure offre une flexibilité accrue pour les investissements multiples, avec toutefois des frais de constitution et de gestion à intégrer dans l’équation financière globale.
Enfin, la stratégie de sortie mérite une attention particulière. En 2025, les plus-values réalisées lors de la cession d’un bien détenu en LMNP resteront soumises au régime des plus-values professionnelles, avec une taxation potentiellement plus lourde que pour les biens détenus en direct. Une planification à long terme, intégrant éventuellement une période de location nue avant la vente, peut permettre de basculer vers le régime généralement plus favorable des plus-values immobilières des particuliers.
Sélection des biens et marchés porteurs pour le LMNP en 2025
Le succès d’un investissement en LMNP repose en grande partie sur la pertinence du choix du bien et de sa localisation. En 2025, certains segments du marché immobilier se démarqueront particulièrement pour ce type d’investissement. Les métropoles régionales comme Lyon, Bordeaux, Nantes ou Strasbourg continueront d’offrir un équilibre attractif entre dynamisme économique, demande locative soutenue et prix d’acquisition encore raisonnables comparativement à Paris.
Les villes universitaires représentent un terrain particulièrement fertile pour le LMNP. Avec plus de 2,7 millions d’étudiants en France et une pénurie chronique de logements adaptés, ce segment offre des perspectives de rendement intéressantes. Les studios et T2 situés à proximité des campus ou bien desservis par les transports en commun garantissent généralement un taux d’occupation élevé et des loyers relativement stables, constituant ainsi une valeur sûre pour les investisseurs LMNP.
Le marché des résidences seniors connaîtra une expansion significative en 2025, portée par le vieillissement démographique. Selon les projections de l’INSEE, les plus de 75 ans représenteront près de 10% de la population française en 2025, créant une demande croissante pour des logements adaptés. Ce segment offre l’avantage d’une rotation locative faible et de loyers généralement supérieurs à ceux du marché traditionnel, avec toutefois un ticket d’entrée plus élevé.
Critères de sélection des biens optimaux
La typologie des biens joue un rôle déterminant dans la réussite d’un investissement LMNP. Les petites surfaces (studios et T2) présentent généralement les meilleurs rendements, avec un ratio loyer/prix d’acquisition optimisé. Ces logements correspondent parfaitement aux besoins des populations ciblées prioritairement par la location meublée : étudiants, jeunes actifs, travailleurs en mobilité. En 2025, la demande pour ces typologies restera soutenue dans les zones dynamiques.
La qualité énergétique du bien deviendra un critère de sélection incontournable. Avec le renforcement progressif des réglementations concernant les passoires thermiques, les biens classés F ou G au Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) verront leur mise en location progressivement interdite. Un investissement judicieux en LMNP privilégiera donc les logements économes en énergie (classes A à C) ou prévoira un budget de rénovation énergétique, potentiellement amortissable fiscalement.
- Villes universitaires à fort potentiel : Montpellier, Toulouse, Rennes, Lille
- Typologies les plus rentables : studios (18-25m²) et T2 (30-45m²)
- Classes énergétiques recommandées : A, B ou C
- Potentiel de valorisation : quartiers en rénovation urbaine ou desservis par de nouveaux transports
L’accessibilité et les services de proximité constituent des facteurs déterminants pour garantir l’attractivité locative d’un bien en LMNP. La présence de commerces, d’établissements d’enseignement, de services médicaux et d’infrastructures de transport à proximité immédiate accroît significativement le potentiel locatif. En 2025, les quartiers bénéficiant de projets d’amélioration des transports en commun (nouvelles lignes de tramway, extension du métro) offriront des opportunités particulièrement intéressantes.
Enfin, le choix entre ancien et neuf mérite une analyse approfondie. Si l’immobilier neuf offre l’avantage de garanties constructeur et d’une meilleure performance énergétique, l’ancien rénové présente souvent un meilleur rendement initial et un potentiel de valorisation supérieur. En 2025, les opérations de réhabilitation d’immeubles anciens dans les centres-villes historiques, combinant charme patrimonial et performance technique moderne, constitueront des cibles d’investissement particulièrement pertinentes pour le statut LMNP.
Gestion pratique et optimisation de la rentabilité d’un investissement LMNP
La gestion quotidienne d’un bien en LMNP représente un aspect déterminant de la rentabilité globale de l’investissement. En 2025, plusieurs approches s’offriront aux investisseurs, de l’autogestion complète à la délégation totale. L’autogestion permet de maximiser la rentabilité en évitant les frais de gestion, généralement compris entre 7% et 10% des loyers perçus. Cette option nécessite toutefois une disponibilité certaine et des compétences variées : recherche de locataires, rédaction de contrats conformes, suivi des paiements, gestion des incidents locatifs.
Le recours à un gestionnaire professionnel constitue une alternative séduisante pour les investisseurs disposant de peu de temps ou géographiquement éloignés de leur bien. Les agences immobilières spécialisées dans la location meublée proposent des services complets, de la recherche de locataires à la gestion des travaux, en passant par la mise en place d’une comptabilité adaptée au statut LMNP. Cette délégation, si elle réduit le rendement immédiat, sécurise l’investissement sur le long terme et libère l’investisseur des contraintes opérationnelles.
L’optimisation de l’ameublement constitue un levier souvent sous-estimé de la rentabilité en LMNP. La réglementation impose un logement « doté d’un mobilier suffisant pour permettre au locataire d’y dormir, manger et vivre convenablement au regard des exigences de la vie courante ». Au-delà de cette obligation légale, un ameublement judicieusement choisi, alliant fonctionnalité, durabilité et esthétique contemporaine, permet de justifier un loyer supérieur tout en limitant les périodes de vacance locative. En 2025, les meubles modulaires et multifonctionnels seront particulièrement prisés pour les petites surfaces.
Stratégies de fixation des loyers et de réduction de la vacance locative
La détermination du niveau de loyer optimal représente un exercice délicat, influençant directement la rentabilité de l’investissement. Une analyse précise du marché local, tenant compte des loyers pratiqués pour des biens comparables, constitue un préalable indispensable. En 2025, les outils numériques d’estimation locative basés sur l’intelligence artificielle offriront une précision accrue dans cette démarche. Un positionnement tarifaire légèrement inférieur au prix du marché (de l’ordre de 5%) peut s’avérer judicieux pour réduire le temps de vacance et fidéliser les locataires de qualité.
La saisonnalité de la demande locative mérite une attention particulière, notamment dans les villes universitaires où le cycle de location suit le calendrier académique. Une stratégie efficace consiste à synchroniser la disponibilité du bien avec les périodes de forte demande, généralement de juin à septembre pour les étudiants. Dans les zones touristiques, une approche hybride combinant location de moyenne durée en période scolaire et location de courte durée durant les vacances peut optimiser le rendement global.
- Frais de gestion professionnelle : 7% à 10% des loyers
- Budget ameublement optimal : 10% à 15% de la valeur du bien
- Périodes de forte demande étudiante : juin à septembre
- Durée moyenne d’occupation en résidence étudiante : 10 mois
La fidélisation des locataires constitue un facteur clé de rentabilité, réduisant les coûts de rotation (remise en état, période de vacance, frais de recherche). Une communication fluide, une réactivité aux demandes d’intervention et une politique tarifaire stable contribuent significativement à cette fidélisation. En 2025, les applications mobiles facilitant l’interaction propriétaire-locataire et le suivi des incidents techniques se généraliseront, simplifiant cette relation et améliorant la satisfaction des occupants.
L’anticipation des travaux et le maintien d’un niveau de qualité élevé du logement permettent d’optimiser la rentabilité à long terme. Un plan pluriannuel d’entretien, prévoyant le renouvellement progressif des équipements et du mobilier, préserve l’attractivité du bien tout en lissant les dépenses. Cette approche préventive limite les interventions d’urgence, généralement plus coûteuses, et permet d’intégrer harmonieusement ces charges dans le modèle économique global de l’investissement LMNP.
Perspectives d’évolution du statut LMNP : Préparer son investissement pour l’avenir
L’environnement législatif et fiscal entourant le statut LMNP connaît des évolutions régulières qu’il convient d’anticiper pour sécuriser son investissement sur le long terme. En 2025, plusieurs tendances se dessineront, reflétant les orientations politiques en matière de logement et de fiscalité. La stabilité relative du cadre fiscal du LMNP, comparativement à d’autres dispositifs d’investissement immobilier, constitue néanmoins l’un de ses atouts majeurs, offrant une visibilité appréciable aux investisseurs.
La question de l’harmonisation des régimes fiscaux immobiliers reviendra probablement dans le débat public. Certains experts évoquent la possibilité d’un rapprochement entre la fiscalité des revenus fonciers et celle des locations meublées, potentiellement à travers une révision des taux d’abattement forfaitaire ou une limitation du mécanisme d’amortissement. Face à cette éventualité, une stratégie d’investissement diversifiée, combinant différents statuts fiscaux, permettra de minimiser les risques législatifs.
La transition énergétique impactera significativement le secteur immobilier, avec un renforcement progressif des exigences en matière de performance énergétique. La loi Climat et Résilience prévoit déjà l’interdiction progressive de mise en location des logements énergivores, avec un calendrier s’étendant jusqu’en 2034. En 2025, les biens classés G seront déjà exclus du marché locatif, suivis par les classes F en 2028. Cette évolution réglementaire valorisera les biens énergétiquement performants et justifiera des investissements en rénovation, potentiellement amortissables en LMNP.
Digitalisation et nouvelles opportunités pour les investisseurs LMNP
La digitalisation du secteur immobilier offrira de nouvelles perspectives aux investisseurs LMNP en 2025. Les plateformes de gestion locative intégrée, combinant recherche de locataires, suivi des paiements, comptabilité LMNP et déclarations fiscales automatisées, simplifieront considérablement la gestion quotidienne. Ces outils numériques, accessibles via smartphone, permettront même aux investisseurs novices d’optimiser leur rentabilité sans recourir systématiquement à des intermédiaires coûteux.
L’évolution des modes de vie et des attentes locatives créera de nouvelles niches d’investissement en LMNP. Le développement du télétravail et de la mobilité professionnelle favorisera l’émergence d’une demande pour des logements meublés adaptés, combinant espace de travail fonctionnel et équipements connectés. Les concepts de coliving, proposant des espaces privatifs meublés associés à des services partagés (cuisine, salle de sport, espace de coworking), représenteront une opportunité d’investissement LMNP à forte valeur ajoutée.
- Calendrier d’interdiction de location : classe G en 2025, classe F en 2028
- Tendances d’aménagement valorisantes : espaces de télétravail, connectivité renforcée
- Segments émergents : coliving, habitat inclusif, résidences thématiques
- Technologies facilitantes : comptabilité automatisée, gestion locative digitalisée
Le vieillissement démographique constituera un facteur structurel majeur pour le marché immobilier dans les prochaines années. Entre les résidences seniors traditionnelles et le maintien à domicile, de nouvelles formules d’habitat adaptées aux personnes âgées autonomes émergeront, offrant des services à la carte et des équipements spécifiques. Ces concepts, parfaitement adaptés au statut LMNP, bénéficieront d’une demande croissante et d’une stabilité locative enviable.
Face à ces évolutions multiples, la formation continue et la veille informationnelle s’imposeront comme des pratiques indispensables pour les investisseurs LMNP. Les modifications législatives, les innovations technologiques et les évolutions sociétales façonneront progressivement le paysage de l’investissement locatif meublé. Les investisseurs qui sauront anticiper ces changements, adapter leur stratégie et positionner leur patrimoine sur les segments porteurs tireront pleinement parti des opportunités offertes par le statut LMNP en 2025 et au-delà.
Témoignages et cas pratiques : Réussir son investissement LMNP
L’expérience concrète des investisseurs ayant opté pour le statut LMNP offre des enseignements précieux pour quiconque envisage cette stratégie patrimoniale. Marc et Sophie, couple de cadres quadragénaires, ont acquis en 2021 un studio de 28m² à Nancy pour 120 000 euros, frais de notaire inclus. Après un ameublement complet pour 12 000 euros, ils perçoivent un loyer mensuel de 550 euros, générant une rentabilité brute de 5,5%. Grâce au mécanisme d’amortissement sur 25 ans pour le bâti et 7 ans pour le mobilier, leur fiscalité sur ces revenus reste quasiment nulle, malgré leur tranche marginale d’imposition à 30%.
Pierre, médecin de 55 ans, a choisi d’investir dans une résidence étudiante à Bordeaux en 2020. Son T1 de 22m² acquis 145 000 euros lui procure un rendement net de 3,8% après déduction des charges et des frais de gestion prélevés par l’exploitant de la résidence. Bien que ce rendement soit inférieur à celui d’un investissement en direct, Pierre apprécie la tranquillité offerte par cette solution « clé en main » qui ne lui demande aucune implication dans la gestion quotidienne.
À l’opposé, Jeanne, entrepreneure de 38 ans, a opté pour une stratégie plus active. Elle a acquis en 2019 un T3 ancien de 65m² dans le centre de Lyon pour 320 000 euros, qu’elle a divisé en deux studios indépendants après 45 000 euros de travaux. Ces deux unités, louées respectivement 680 et 720 euros mensuels, génèrent une rentabilité brute de 5,3%. Cette approche, plus complexe à mettre en œuvre, lui a permis de maximiser le potentiel locatif du bien tout en optimisant sa fiscalité grâce à l’amortissement des travaux de restructuration.
Analyse des erreurs fréquentes et recommandations pratiques
L’étude des parcours d’investisseurs révèle plusieurs écueils récurrents qu’il convient d’éviter. La sous-estimation des charges de copropriété figure parmi les erreurs les plus fréquentes. Thomas, jeune investisseur, a vu la rentabilité de son studio parisien chuter de 4,2% à 3,1% en raison de charges non anticipées, notamment un ravalement de façade voté peu après son acquisition. Une analyse minutieuse des procès-verbaux d’assemblées générales des trois dernières années et du plan pluriannuel de travaux aurait permis d’anticiper ces dépenses.
La négligence des aspects comptables et déclaratifs constitue une autre erreur coûteuse. Catherine, professeure, a opté pour le régime réel d’imposition sans mettre en place une comptabilité rigoureuse. Lors d’un contrôle fiscal, l’absence de justificatifs pour certaines dépenses et des erreurs dans le calcul des amortissements ont entraîné un redressement significatif. Le recours à un expert-comptable spécialisé en LMNP, moyennant 300 à 600 euros annuels, représente souvent un investissement judicieux pour sécuriser cet aspect.
- Budget moyen pour l’ameublement d’un studio : 8 000 à 12 000 euros
- Rentabilité brute moyenne en métropole régionale : 4,5% à 6%
- Honoraires annuels d’un expert-comptable : 300 à 600 euros
- Surcoût locatif moyen d’un bien meublé vs non meublé : 15% à 25%
La gestion de la relation locative mérite une attention particulière. Laurent, ingénieur, a connu une période de vacance prolongée de quatre mois en raison d’un loyer surévalué de 12% par rapport au marché local. Cette expérience souligne l’importance d’une analyse précise du marché locatif et d’un positionnement tarifaire réaliste. À l’inverse, Nathalie a fidélisé ses locataires étudiants en proposant un logement parfaitement équipé et en maintenant un loyer stable, limitant ainsi les frais de rotation et maximisant son rendement net.
Le choix de l’emplacement demeure déterminant pour la réussite d’un investissement LMNP. Philippe a privilégié une petite ville en déclin démographique, attiré par des prix attractifs, mais se heurte désormais à des difficultés de location et une valorisation stagnante de son bien. À l’opposé, Marie et Paul ont investi dans un quartier en transformation à Nantes, bénéficiant aujourd’hui d’une forte demande locative et d’une appréciation significative de la valeur de leur appartement suite à l’arrivée d’une nouvelle ligne de tramway. Cette expérience confirme que la dynamique territoriale et les projets d’aménagement urbain constituent des critères de sélection primordiaux pour un investissement LMNP réussi.
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